Les cotisations retraites sont dorénavant prises en compte après la liquidation de nos retraites lors d’une seconde liquidation : une amélioration qui ne compte que pour une fois…
Depuis le 1er septembre 2023, le cumul emploi retraite permet d’acquérir de nouveaux droits à la retraite en fonction des cotisations versées depuis le 1er janvier 2023, au-delà de la liquidation de sa retraite.
La condition étant d’avoir atteint l’âge légal, ou réuni le nombre de trimestres, pour bénéficier d’une pension à taux plein.
Pour nous, techniciens et artistes, qui sommes contraints de liquider notre retraite lorsque l’assurance-chômage cesse de nous indemniser, cela pourrait constituer l’avantage appréciable de ne plus cotiser sans contrepartie…
Cependant, le véritable progrès social aurait consisté à instituer un système où chaque engagement donne lieu à une augmentation des pensions au fur et à mesure qu’il les génère…
Malheureusement ce n’est ne pas ce qui a été retenu…
La réforme se limite à permettre une seconde liquidation.
Tant que cette deuxième liquidation n’intervient pas, le retraité garde sa pension en l’état..
Lors de la deuxième liquidation, sa retraite est augmentée des cotisations perçues depuis la première liquidation. Cependant, les suivantes seront irrémédiablement perdues pour l’assuré…
La réforme ainsi conçue par le Gouvernement place les techniciens dans un dilemme vu l’aléa des engagements qu’il peut escompter : quand doit t-il liquider une seconde et dernière fois ?
Trop tôt ? Les cotisations suivantes ne génèrent aucun avantage… Trop tard ? Sa retraite n’est améliorée que pour une durée réduite…
L’amélioration est donc entachée par le couperet de la seconde liquidation. Et l’avantage qui en résulte dépend d’un choix qui ne repose que sur une incertitude…